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Mes fonctions universitaires

A la Sorbonne Nouvelle, j’ai dirigé plusieurs axes de recherche associés aux médias et créé des cours sur ces thématiques. J’ai assumé la direction de CREW,[vii] équipe de recherche interdisciplinaire sur les Mondes Anglophones (2009-14). J’ai aussi fait partie d’équipes de recherche en sciences de l’info-com, le CIM (2004-2013) à la Sorbonne Nouvelle puis le MICA à Bordeaux-Montaigne en tant que membre associé (2014–). J’ai créé le master international AIGEME (Applications informatiques : gestion, éducation aux médias, E-learning)[viii] qui avait la particularité d’être le premier dans son genre et à être exclusivement en ligne, avec le soutien de la Région Ile de France et de l’Agence Universitaire de la Francophonie (2006-15). Il comportait deux spécialités : e-learning (enseignement avec les médias et les TIC) ; éducation aux médias et à l’information (enseignement sur les médias et les TIC). Il m’a permis de tester des pédagogies innovantes et de développer une méthodologie pluridisciplinaire avec des outils d’évaluation tels que les portfolios électroniques et les badges ouverts.

J’ai pu réutiliser et élargir ces expériences dès 2015, avec la création de la chaire UNESCO «Savoir-devenir à l’ère du développement numérique durable : articuler usages et apprentissages pour maîtriser les cultures de l’information ».[ix] J’y ai adossé l’association Savoir*Devenir[x] en 2017 pour porter des projets internationaux en lien à l’éducation aux médias et à l’information, et à la citoyenneté numérique. J’y promeus la formation à distance via les médias numériques pour donner l’accès à la connaissance tout au long de la vie, en développant notamment des MOOC innovants dans les pédagogies connectées. Cela a permis de traverser la crise du Covid-19 en basculant ce savoir-faire à tous les projets menés pendant les confinements, pour maintenir les formations connectées.

Mes engagements et plaidoyers

Issue d’un milieu modeste, je suis très engagée dans le plaidoyer pour la défense des Droits, notamment à la liberté d’expression, à l’éducation et à l’information. Je me suis particulièrement investie dans le soutien à la société civile, en m’impliquant dans de nombreuses ONG dans le champ de la recherche en information-communication. J’ai occupé des mandats élus à l’AIERI, notamment comme vice-présidente aux affaires internationales (2004-2008) et comme responsable de la section « recherche en éducation aux médias » (2009-15). Au niveau européen, j’ai aidé à fonder ECREA et suis membre permanent de son Conseil Consultatif et en France, j’ai été vice-présidente à l’international de la SFSIC.

• A l’IUT, j’ai fait partie du bureau de la société civile lors du Sommet Mondial sur la Société de l’Information (SMSI),[xiv] [xv] représentant le secteur de l’éducation et de la recherche (IUT).[xvi] [xvii] En est sorti le concept de « gouvernance d’internet »,[xviii] précurseur de la régulation des réseaux numériques, et la création du Forum de la Gouvernance d’Internet,[xix] auquel je participe régulièrement. Je présente également des rapports (ligne d’action 9 médias), dans le cadre annuel du SMSI (WSIS review) à l’IUT.[xx]

• A l’UNESCO, j’ai fait partie de la coalition des ONG participant aux débats sur le traité pour la protection et la promotion de la diversité des expressions culturelles,[xxi][xxii] à l’UNESCO, et j’ai suivi ces mêmes discussion au SMSI (ligne d’action 8 culture, IUT). J’ai porté sur les fonts baptismaux AMIL (ex-GAPMIL) pour les partenariats multi-acteurs en EMI et j’en dirige le Chapitre Europe.[xxiii] J’ai aussi contribué au réseau universitaire MILID de chaires UNESCO/UNAoC en EMI.[xxiv]

• A la Commission Européenne (UE), je fais partie depuis ses débuts de la commission d’experts sur l’éducation aux médias. J’ai aussi été choisie comme membre du groupe d’experts de haut niveau pour lutter contre la désinformation en ligne[xxv] [xxvi] et du groupe d’experts pour lutter contre la désinformation et promouvoir la littératie numérique (UE).[xxvii] J’ai contribué au cadre de compétences Digcomp (2013) et Digcomp 2.2.[xxviii]

• Au Conseil de l’Europe, j’ai fait partie du groupe d’experts sur les droits de l’homme dans la société de l’information, Division des Médias (2005-10). J’ai aussi copiloté la plateforme d’échanges sur la culture et la numérisation, avec quatre forums et une série de recommandations (2015-2019).[xxix] J’ai aussi contribué au programme sur l’éducation à la citoyenneté numérique (2018-22), [xxx] en établissant un référentiel de compétences et une recommandation aux Etats-Membres.[xxxi] J’ai en outre longtemps été au comité scientifique de l’Observatoire Européen de l’Audiovisuel (2010-2023). https://www.obs.coe.int/fr/web/observatoire

Avec Savoir*Devenir, je reste très active dans toutes sortes d’interventions avec des instances nationales (ARCOM, CNIL, CESE, Sénat) et internationales (EBU, ERGA). Mes missions actuelles visent à continuer de jouer un rôle innovant dans la structuration des nouvelles littératies, notamment dans le champ de l’Education aux Médias et à l’Information, au niveau européen et international. J’essaie de promouvoir une théorie du changement qui soit bénéfique tant à l’individu qu’au collectif. Sous ce parcours foisonnant, je cherche constamment à passer des signaux aux signes et, au bout, à faire sens… pour savoir devenir et prendre de l’AIR !